Du jaune sur Pibrac

Rendez-vous à 23 h pour un départ nocturne, on pointe les présences, on vérifie que tout est en ordre et c’est parti pour une nuit d’autocar. Claude, que l’on connaissait déjà depuis le tournoi de Mondeville sera notre chauffeur, accompagné de son collègue. Ambiance garantie avec ce boute en train... Ce sera long, on fait connaissance avec ses voisins, on s’observe... Deux équipes de 13 ans, une équipe 15 ans, inscrite in extremis deux semaines avant le départ, qui affiche tout juste 11 joueurs dont un convalescent après la défection d’un blessé...

Vers 7 h, halte sur une aire d’autoroute pour le petit déjeuner. A 3 €, c’est un peu maigre pour des estomacs d’adolescents, mauvaise surprise. Comme on est quasiment arrivé, on complètera par l’achat de croissants dans une boulangerie un peu plus loin. La boulangère sera bien surprise de voir débarquer une bande de nordistes qui raflent tout son stock de croissants et de pains au chocolat...

Vers 9 h, le bus arrive à Donneville. Nous logeons dans un petit manoir réaménagé pour l’accueil de groupes. On s’occupe comme on peut sur le petit terrain de jeu devant le bâtiment. C’est autour d’un petit tennis ballon que la journée débute, il fera beau, on le voit... On s’installe dans les chambres, en suivant une répartition soigneusement préparée par les dirigeants à l’avance : les 15 ans au premier étage, les 13 ans au deuxième. On s’installe, il faut préparer les chambres, faire le lit, puis se mettre en tenue pour les matchs.

Puis c’est le départ pour Pibrac, situé à l’opposé de Toulouse, 40 minutes de bus et on y est.

Les installations sont belles : un terrain en herbe avec des tribunes, des tentes en veux tu en voilà, pour la buvette, lieu central de l’animation, la table de marque, les secouristes, le réfectoire. Pibrac s’est mis sur son 31 pour recevoir les quelques 650 joueurs qui vont s’affronter durant le week end. On a aussi le sens de la fête : on est dans le sud et ça se voit. Les vétérans se nomment eux-mêmes les "barriques" et leur saison est un "crû"... Au bar, musique, ambiance et pastis... Mais gare aux resquilleurs, une pancarte rappelle ce qui arrive ici aux mauvais payeurs...

Mais même si les boissons gratuites, c’est demain, cela n’empêche pas nos joueurs, habiles du pied et de
la langue à négocier par ci par la quelques barquettes de frites ou boissons... entre deux visites au stand confiseries, ou l’on vend un peu de tout, du chapeau au chapelet de bonbons, en passant par les équipements sportifs.

Courdimanche investit un coté de la tribune, que nous occuperont durant tout le tournoi : notre petit territoire. Les dirigeants prennent connaissance du programme : 2 matchs samedi, deux matchs dimanche un ou deux lundi, selon les résultats obtenus. Il faudra être patient entre les matchs...

Présentation des équipes, photos, défilé... on fait bien les choses et ça se voit.

On passe déjeuner au self, puis on se prépare.

Le plateau repas ne fait pas l’unanimité chez les amateurs de mac do et grecs... Betteraves rouges, petits pois et escalope de dinde, suivie d’une salade de fruits... Un diétécien n’y aurait rien trouvé à redire.

Les 15 ans joueront les premiers, sur le terrain annexe, en stabilisé. D’emblée on sent qu’ils ont envie de gagner. A la mi temps, score de 0 à 0, après quelques occasions manquées. C’est Florian Lamotte qui apporte la première victoire après un but marquée sur une envolée contre Cholet.

Puis les 13 ans jaunes font leur premier match. Suivis des bleus. Deuxième match en jaune, avec une victoire sur un but de Thomas Rolley, et on repart vers Donneville.

Une délégation de dirigeants reste à Pibrac pour une réception organisée par la mairie, lors de laquelle un cristal de la ville est offert à chaque délégation des villes participantes.

A Donneville, le reste du groupe déjeune un repas préparé sur place, des pâtes à la bolognese, puis se couche : après une nuit d’autocar, tout le monde est bien fatigué, et à 23 h, on n’entend quasiment plus rien dans les chambres. Le lendemain, on ne joue pas avant 10 h, autant en profiter pour prolonger la nuit : on ne se lèvera qu’à 8 h.

Petit déjeuner, copieux cette fois-ci puis départ vers Pibrac en bus. Séquance culture : on passe devant des installations aéronautiques, nous sommes dans la région de fabrication des fusées Ariane et des Airbus...

Nouvelle victoire des 15 ans contre Nexon, à un partout nul ne sait qui va s’imposer, mais Courdimanche plante un deuxième but et emporte sa qualification. Puis, c’est Pibrac qui subira également la défaite face à Courdimanche par 2-1. Victoire des 13 ans jaunes. Deux défaites en 13 ans bleu.

. Une coupure de journal circule : on parle déjà de Courdimanche dans la Dépèche, et pourtant on n’a encore rien gagné !

La journée s’achève sur un espoir : les 15 ans sont bien placés. Les 13 ans jaunes, victimes d’une prolongation de match qui les a privé d’une victoire ou il menaient 2 à 0 et qui s’achève par un 2 partout sont un peu déçus. Tous portent désormais leurs espoirs sur les 15 ans. De nouvelles stars sont nées : Florian, attaquant rapide et efficace, Ramzy, le capitaine de l’équipe, surnommé Ramzidane par les supporters dans les tribunes, peut être parce qu’il possède quelques qualités d’un certain Zizou, calme, sérénité, respect... Et puis le duo de choc, le « Docteur » Ruscito, Adrien pour les intimes, et l’ineffable Azziz, aussi forts à la tchatche qu’au ballon. On n’oubliera pas Soufiane, plus discret, mais terriblement efficace sur le terrain avec un jeu de jambes et une tactique inégalées.

Retour à Donneville, diner, et on revient pour la soirée fraternelle organisée par l’US Pibrac. Mais l’intérêt est un peu limité, il n’y a quasiment que des garçons, alors on prèfère se mesurer au 100 m sur la piste du Patinodrome de Pibrac... Après le retour, coucher pour une veillée d’armes : les 15 ans le savent désormais, ils ont leur chance, alors autant la jouer jusqu’au bout.

Réveil à 6 h 30, dur dur, mais tout le monde est sur le pont à l’heure au petit déjeuner.

Les 13 ans bleus ouvrent le bal, et obtiennent leur première victoire, mémorable, par ce que c’est aussi la première de l’année... Les 13 ans jaunes s’imposent également dans la matinée.

Puis c’est au tour des 15 ans d’affronter Deuil la barre pour la qualification en demi finale. Fabien Magne ne peut plus jouer, Méhdi est blessé à la main. Ce sont deux joueurs 13 ans qui vont les remplacer : Moussa Sokhona, un solide gaillard qui sait faire face aux difficultés, et Cédric Lay, plus effacé, mais efficace à son poste. Dans les tribunes, l’ambiance bat son plein, les jaunes scandent le nom des joueurs de l’équipe pour leur donner du courage. Personne ne connaissait le nom de Courdimanche auparavant, mais désormais, ils sauront... même la presse locale en parle déjà : un article de la dépêche présente nos joueurs 13 ans attendant leur match.

Petit trou dans la défense, un rouge de Deuil en profite et tire un boulet cadré au pied du poteau. Impossible pour Yohan Chevalier, le gardien, de l’arrêter. Mi temps, toujours un but d’avance pour Deuil. Florian marque le but de l’égalisation, il faut absolument creuser le score pour éviter les tirs au but, épreuve terrible des fins de match nul. Tour le monde s’active : Alexis ratisse tout ce qui passe, Moussa se surpasse, Stéphane se défonce, les deux Adrien s’appliquent, qui à l’attaque, qui au milieu. Coup de sifflet final : ce sera les tirs au but. Un par un les joueurs tirent en marquent. Le tir de Stéphane est arrêté, pas de chance.

Mais Yohan sort également un tir adverse , tout le monde a tiré, on passe à la « mort subite » Le premier qui rate un tir a perdu ? Moussa passe son tir. La pression devient terrible, tout repose désormais sur les épaules de Yohan. Et la préparation que lui donne chaque semaine son père porte ses fruits, il pressent l’erreur du tireur adverse qui tente une feinte : tir arrêté.

Consternation chez les rouges, explosion de joie chez les jaunes qui envahissent le terrain de toute part : ils ont l’air bien plus nombreux qu’ils ne sont réellement... On est en finale !

Repas, attente, tout le monde est sur un nuage... si on gagnait ? Si notre équipe, constituée de bric et de broc pour passer un bon week end de foot emportait le trophée ? Le plus dur est derrière : Deuil la barre était le tenant du titre...
Finale des benjamins, avec une ambiance du tonnerre : menés par un bout de chout d’à peine 10 ans, le petit groupe mène la vie dure aux oreilles des voisins et met une ambiance du tonnerre... Il faudra faire mieux pour nos 15 ans.

Enfin, le moment arrive, les joueurs sont concentrés. Il abordent le match avec sérénité : 2 x 20 mn. L’équipe de Luynes, une ville des bouches du Rhone près de Marseille sera notre adversaire. Coup d’envoi. Jeu, offensif des rouge et blancs. Grâce au savoir faire du gardien, deux parades sauvent la mise en première période. Mais Courdimanche ne s’impose pas. Le but de la délivrance est marqué à la quatorzième minute suite à un coup-franc tiré par Stéphane Corolleur, détourné par le gardien de Luynes, et repris par Ramzi Ghrab. Mi temps. Il faut tenir 20 minutes, et maintenir le score alors que Luynes multiplie les assauts, un de leurs attaquants en perdra meme sa chaussure à deux reprises ! Dans les tribunes, nos supporters ne faiblissent pas, les adultes les rejoignent, consultant fébrilement le chronomètre. tenir à tout prix. Au bord du terrain, Eric Pilardeau et Alain Chevalier, les dirigeants, restent placides, prodiguant quelques conseils à leurs joueurs. et quand retentit le coup de sifflet final, c’est à nouveau l’explosion de joie. Ils l’ont fait !

Désormais, toute la région sait que dans le nord, près de Paris il y a une petite ville qui s’appelle Courdimanche avec des joueurs en jaune qui gagnent... et qui font la fête.

Remise des coupes, toutes nos équipes passeront dignement sur le podium, 11 e place pour les 13 ans bleus, 7 e pour les 13 ans jaunes, et première en 15 ans.
Il y a deux coupes, une coupe pour la victoire, et un trophée, un challenge à remettre en jeu l’an prochain. Elles sont toutes deux tellement grosses qu’il va falloir faire de la place sur notre armoire pour les caser. Et on les verra de loin.

Après ce périple, le retour sera court, sur des nuages, les jeunes courdimanchois et les dirigeants qui les ont accompagnés revivent leur week end. Puis s’endorment. du soleil, du foot, et ... a l’année prochaine. Après une pareille aventure, il faudra nécessairement revenir, et peut etre gagner à nouveau. Comme on dit la bas : « On vient, on gagne, on part » Nous on compte bien revenir en tout cas. Merci à Pibrac de son acceuil,

Merci encore à Ludovc Forêt, sans qui rien n’aurait été possible, à Said, son ami Pibracien qui nous a invités, à Sébastien, notre contact à Pibrac et à tous ceux qui ont participé au voyage, joueurs et dirigeants. Et bravo encore !

Maxence Bousquet, Mathieu Demaison, Bilal Bouakkaz, Maendirane Manivanane, Thomas Boulier, Julien Da Costa, Vincent Jappelle, Jimmy Dao, Swan Drouin, Clément Barbe, Rachid Barry, Gary Yeponde, Kevin Pierre.

Benjamin Bazot, , Cédric Badiola, Nicolas Manargadou, Jean André Hertz, Thomas Rolley, Jérémy Forêt, Alexandre Coute, Maxime Jouvenet, Charlotte Thomas, Larbi Senane, Moussa Sokhona, , Cédric Lay, Moustapha Bouakkaz,

Alexis Pilardeau, Fabien Magne, Yohan Chevalier, Ramzy Ghrab, Florian Lamotte, Sofiane Nouara, Mehdi Zakito, Stéphane Corola, Aziz Behrna, Adrien Ruscito, Adrien Six. Et en guest star : Moussa Sokhona et Cédric Lay.

Dirigeants et accompagnateurs

Eric Bazot, Sully Manargadou, Carlos Badiola, Christian Bousquet, Gilles Barbé, Elhadj Senane, Bernard Desmaison, Eric Pilardeau, Alain Chevalier, et notre chauffeur, Claude

Les mamans et les soeurs
Nicole Badiola, Mélanie Manargadou, Océane Bazot, Nicolas Badiola, Sylvie Lucas,

Bonus : les videos

– Un petit extrait du match :

Les jeunes supporters de Colomiers

Les jeunes supporters de Courdimanche

un extrait du match

un autre extrait du match

Quand on est heureux à l’ASC, ça se voit !

– La remise des coupes :